À 38 ans, le Nordiste s’apprête à tourner la page après quinze saisons dans le peloton professionnel. Ovationné sur les routes du Binche–Chimay–Binche, Adrien Petit revient sur ses plus beaux souvenirs, l’émotion de dire adieu à son public et son envie de rester connecté au vélo.
Il l’avoue : l’émotion était déjà palpable avant même le départ de ses dernières courses. « Voir plus de 150 personnes – famille, amis, partenaires d’entraînement – venues pour moi, ça m’a profondément touché », confie-t-il. Le coureur a tenu à conclure sa carrière sur des épreuves proches de chez lui : Fourmies, Koolskamp, Isbergues, Paris–Chauny et enfin Binche. « C’était important d’arrêter devant mon public, ceux qui m’ont soutenu pendant quinze ans. »
Arrivé chez les pros en 2011 sous le maillot de Cofidis, il a ensuite porté les couleurs de Direct Énergie, TotalEnergies puis Intermarché-Wanty. « J’ai toujours trouvé ma place comme équipier, dans les sprints, dans les bordures. J’ai réussi à faire ma carrière sans me prendre la tête, et ça, c’est une immense satisfaction. »
Quand on l’interroge sur ses souvenirs marquants, il n’hésite pas : les Championnats du monde aux côtés d’Arnaud Démare et son premier top 10 sur Paris–Roubaix. « J’ai donné le maximum, pour moi comme pour mes leaders. J’ai vécu ma passion et je pars sans regret. » Son surnom de Bison symbolise ce rôle de capitaine de route respecté et apprécié par ses pairs. « Je n’ai pas souvent gagné, mais savoir que mon travail a été reconnu, c’est ce qui compte le plus. » Le Nordiste s’en va comme il a couru : solide, loyal et vrai. Si Adrien Petit quitte le peloton, il laisse derrière lui bien plus qu’un palmarès — l’image d’un coureur profondément humain, respecté de tous.
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