Pour sa 70ème édition, les 4 Jours de Dunkerque Grand Prix des Hauts-de-France s’offrent un parcours d’anthologie. Six jours de course exigeants, une classique relevée dès le mardi entre la cité de Jean Bart et le Mont Saint-Éloi, des pavés à Wallers-Arenberg, de la haute voltige dans les monts de Flandre et à Cassel avant un final entre Audomarois et la Flandre maritime entre Saint-Omer et Dunkerque.
De Dunkerque au Mont Saint-Eloi pour la Classique en ouverture et ensuite de l’Oise, non loin de l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, à l’Aisne et la citadelle de Laon en passant par la Somme, les pavés du Nord et l’incontournable étape de Cassel, le peloton traversera une grande partie des Hauts-de-France. Et une chose est sûre, cette quasi semaine de course n’accordera pas une minute de répit au peloton. Le programme est copieux !
Mardi 19 mai 2026 – La Classique Dunkerque Hauts-de-France : un final explosif au Mont Saint-Éloi
Lancée en 2025, la Classique Dunkerque Hauts-de-France vit déjà sa montée en puissance. Longue de 199,1 km, elle s’élancera une nouvelle fois de la place Jean Bart et s’achèvera au sommet du Mont Saint-Éloi, après un double passage sur la ligne. Le tracé s’annonce nerveux et casse-pattes avec 4 Prix des Monts (Watten, Wavran-sur-l’Aa, Heuchin, Frévillers) et 3 sprints intermédiaires (Fauquembergues, Hucqueliers, Mareuil). La montée vers le Mont Saint-Éloi devrait offrir un final spectaculaire entre puncheurs.
4 Jours de Dunkerque Grand Prix des Hauts de France 2026
Étape 1 mercredi 20 mai : Lagny-le-Sec (60) > Laon (02) / 178 km
Pour débuter les hostilités, les organisateurs ont imaginé l’une des ouvertures les plus corsées de ces dernières années. Au départ de Lagny-le-Sec dans l’Oise mais tout proche de Paris et de l’aéroport de Roissy, le peloton s’engagera sur un parcours très vallonné qui ne laissera aucun temps d’adaptation. Au menu 3 sprints bonifications (Saint-Remy-Blanzy, Craonne, Bruyères-et-Montbérault), 5 Prix des Monts, dont l’ascension finale vers Laon, à gravir trois fois. Les 2 derniers kilomètres en montée vers la porte d’Ardon, déjà décisifs en 2023, devraient faire les premières différences au classement général. On n’a peut-être jamais vu un maillot rose aussi difficile à conquérir dès la première étape.
Étape 2 jeudi 21 mai : Glisy (80) > Liévin (62) / 187,5 km
Après la tension de la veille, place à une étape promise, en théorie, aux sprinteurs. Le départ depuis Glisy dans la périphérie de Amiens, précède un long ruban vallonné traversant la Somme, le Ternois et l’Artois. 3 sprints (Frévent, Saint-Pol-sur-Ternoise, Aix-Noulette) et 4 difficultés répertoriées (Boubers-sur-Canche, Fresnicourt-le-Dolmen, Hersin-Coupigny, Bouvigny-Boyeffles). L’arrivée à Liévin, dans une région passionnée de cyclisme, promet une grande affluence. Avec un final large et rapide, les sprinteurs les plus costauds devraient s’y exprimer, à condition d’avoir résisté aux bosses.
Étape 3 vendredi 22 mai : La Sentinelle (59) > Wallers-Arenberg (59) / 155,7 km
C’est devenu un classique, l’étape pavée fait maintenant partie de l’ADN de la course et en 2026 les organisateurs ont clairement augmenté la dose avec au programme 8 passages sur le secteur pavé, dont une partie du mythique secteur Bernard Hinault. Au total 23,2 km de pavés cumulés, c’est du jamais vu sur l’épreuve et une dernière sortie du secteur à 1,5 km de l’arrivée. Autant dire un véritable mini Paris-Roubaix pour moduler le classement général.
Étape 4 samedi 23 mai : Bergues (59) > Cassel (59) / 165,7 km
Cassel, c’est l’étape-reine, l’âme même des 4 Jours. Et en 2026, la tradition sera respectée avec la montée de Cassel pas moins de 6 fois dont par la terrible Porte d’Aire. Le départ depuis Bergues est une première. La nouvelle place du beffroi, rendu célèbre par le film « Bienvenue chez les Chtis » offrira un décor parfait avant d’entrer dans le vif du sujet. Comme souvent, cette étape reine pourrait désigner le vainqueur final. Les coureurs qui sortiront indemnes de ce juge de paix auront un ascendant psychologique non négligeable.
Étape 5 dimanche 24 mai : Saint-Omer (62) > Dunkerque (59) / 183,9 km
La traditionnelle arrivée à Dunkerque n’offre jamais un dénouement tranquille. Partis de Saint-Omer, les coureurs affronteront d’abord les monts de Flandre en passant par le Mont des Cats et le Mont de Boeschepe. Un terrain propice à un dernier renversement au classement de la montagne… et pourquoi pas au général si la course s’enflamme. Une fois revenus sur le littoral dunkerquois, place au circuit final urbain, à parcourir sept fois, avec les passages emblématiques sur la Digue de Malo, la Citadelle, Rosendaël et l’arrivée au pied de la statue de Jean Bart. Un scénario parfait pour conclure cette édition anniversaire dans une ambiance de fête.
Entre un parcours exigeant, la diversité des profils, des villes hôtes prestigieuses et une ambiance populaire, cette 70ᵉ édition coche toutes les cases d’un grand millésime.
Photos archives Laurent SANSON
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