
Plus qu’une course, les 4 Jours de Dunkerque Grand Prix des Hauts-de-France s’affirment comme un moteur de développement territorial et de promotion du cyclisme sous toutes ses formes. En intégrant une Classique d’un jour et en renforçant les démarches responsables, l’événement porté par Éric Marchyllie, son Président et son équipe, incarnent l’engagement d’un sport en phase avec son époque. Dialogue avec les équipes, ouverture au cyclotourisme et valorisation des territoires traversés : cette nouvelle édition témoigne de l’ambition partagée de faire rayonner le cyclisme dans toute sa diversité.

La Classique Dunkerque, une course d’un jour avant une course par étapes : une nouveauté ?
Éric Marchyllie : Ce n’est pas tout à fait une première. Une autre épreuve, dont je ne me rappelle plus le nom, a déjà tenté ce format, mais à un niveau un peu inférieur au nôtre. Cela dit, c’est la première fois cette année que ça se fait dans ces proportions, et en France.
Les partenaires préfèrent-ils cette nouvelle Classique ou restent-ils attachés
à la course traditionnelle ?
Éric Marchyllie : Ce sont les mêmes partenaires pour les deux formats. Je leur ai présenté la Classique comme une extension de notre offre, un « package global ». Ils y ont adhéré. En plus de l’aspect sportif, cette formule a une dimension RSE intéressante : deux épreuves sur un même site, moins de déplacements, une meilleure organisation logistique… D’ailleurs, côté diffusion, on innove aussi : on abandonne la transmission HF au profit de la 5G, ce qui permet de supprimer l’usage de l’avion pour la retransmission. C’est un vrai pas en avant pour notre démarche écoresponsable.
Y a-t-il des nouveautés sur la course à étapes, notamment à Cassel ?
Éric Marchyllie : Cassel a été repensée après les derniers championnats de France. À l’époque, ils ont monté la porte d’Aire une vingtaine de fois ! C’était trop exigeant pour un peloton devant repartir le lendemain. Nous, on a choisi de conserver cette montée, mais avec seulement six passages. En revanche, on a changé l’approche : les coureurs emprunteront des routes plus étroites et sinueuses avant d’y arriver, ce qui favorise les échappées. Entre ces petites routes et la montée finale, on devrait avoir une belle bagarre.
Vous ouvrez aussi les 4 Jours au grand public avec une cyclo randonnée. D’où vient cette idée ?
Éric Marchyllie : Les 4 Jours de Dunkerque, c’est un événement majeur du cyclisme dans les Hauts-de-France. J’ai longtemps travaillé avec ASO (Amaury Sport Organisation), et j’ai appris d’eux l’importance de l’ouverture et du partage. On avait déjà lancé des randonnées en octobre avec les clubs cyclotouristes. Cette année, on a décidé d’en proposer aussi pendant l’épreuve, notamment en lien avec Lille-Hardelot, avec qui nous avons tissé des liens. L’objectif est clair : fédérer toutes les pratiques autour d’un même événement, du pro au randonneur. Nous avons aussi un journal mensuel qui couvre toute l’actualité cycliste de la région : Lillers, les 100 Communes, Isbergues, Fourmies… On se sent un peu comme la grande sœur de toutes ces épreuves. Et une grande sœur, ça soutient sa famille.
Propos recueillis par Fred VDB – photos DR 4joursdedunkerque.com

